En raison de la pandémie actuelle de coronavirus, un nombre croissant de collaboratrices et de collaborateurs seront contraints de travailler depuis chez eux. Dans votre bureau à domicile, vous communiquez à l’aide de votre ordinateur via Internet avec vos collègues de travail, clients et fournisseurs. Internet risque-t-il maintenant d’imploser, comme de nombreux utilisateurs d’Internet inquiets en Suisse le redoutent?
«Il existe tout à fait un risque que les capacités du réseau ne puissent plus suffire dans certains cas spécifiques», estime Ralf Beyeler, l’expert des télécoms de moneyland.ch. Toutefois, il n’y a pas de raison de paniquer: «En principe, les capacités vont suffire. En fonction des infrastructures, il se peut néanmoins qu’il y ait des ralentissements», ajoute-t-il.
Il faut être attentif à deux aspects essentiels: premièrement, la technologie d’accès à Internet et, deuxièmement, le travail à distance via le «Remote Access».
Technologie d’accès à Internet
La technologie d’accès à Internet avec laquelle les collaborateurs se connectent à la Toile à partir de chez eux est décisive. Pour les clients d’Internet qui sont connectés au Web via un raccordement câblé tel que la fibre optique (FTTH) ou par le biais d’un réseau d’un câblo-opérateur comme UPC ou Quickline, l’expert des télécoms Ralf Beyeler n’anticipe pas de problèmes de capacités. Dans ce cas, le risque d’être confronté à une surcharge du réseau en travaillant en «home-office» est limité.
Cela vaut aussi dans beaucoup de cas pour les clients qui ont accès à Internet via une ligne téléphonique de cuivre. Certes, la rapidité d’accès à Internet via une ligne de cuivre peut être lente selon les circonstances. Ce problème n’est toutefois pas nouveau.
En revanche, d’importants goulots d’étranglement pourraient survenir lorsque beaucoup de collaboratrices et de collaborateurs se connectent à Internet via le réseau de téléphonie mobile. Selon les endroits, cela peut tout à fait conduire à des insuffisances de capacité.
Accès à distance et infrastructure
A côté de la technologie d’accès à Internet qui est utilisée, la manière avec laquelle les personnes travaillent à partir de leur domicile peut aussi avoir une influence tout à fait décisive.
En recourant à ce que l’on appelle le «Remote Access» ou l’accès à distance, les collaborateurs contrôlent leur ordinateur de bureau à partir de leur domicile. Pour y parvenir, il existe différents logiciels tels que TeamViewer ou Chrome Remote Desktop de Google. Etant donné que le contenu de l’écran doit être constamment transmis via Internet, cela implique qu’une quantité beaucoup plus importante de données est transférée qu’en l’absence d’accès à distance. De même, l’infrastructure d’accès à Internet de l’employeur est aussi beaucoup plus mise à contribution en travaillant de cette manière. Si la connexion à Internet de l’employeur est trop faible, il se peut tout à fait que des situations de surcharge surviennent lorsque plusieurs accès «Remote» sont utilisés simultanément.
En revanche, lorsque les collaborateurs travaillent avec leur ordinateur portable ou fixe à partir de leur domicile, cela ne devrait que rarement conduire à des problèmes de capacité. Le recours à l’accès à distance n’est pas nécessaire lorsque les collaborateurs à travaillent depuis chez eux avec des programmes qui sont directement installés sur leur ordinateur à la maison.
Le télétravail, une charge moins lourde que les vidéos et les jeux
Comparé au télétravail, l’utilisation d’applications privées comme les vidéos et les jeux chargent nettement plus le réseau Internet. En raison des nombreux collaborateurs pratiquant le télétravail, le réseau sera certes plus fortement chargé durant la journée que jusqu’à présent au cours de la crise du coronavirus. Toutefois, même durant cette situation exceptionnelle, il n’y a aura pas davantage de données qui seront transmises durant la journée que lors d’une soirée habituelle d’une froide journée d’hiver quand beaucoup de gens regardent des films et jouent à des jeux vidéo depuis chez eux.
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